
De notre gondole, à droite : Venise au ras de la mer, s'étendait faisant une barre de plus en plus importante à mesure que le soleil s'anéantissait, des colorations fantastiques se succédaient : tantôt des gammes de ces verts profonds qui sont propres aux ruelles mystérieuses de Venise, tantôt des jaunes, des orangés, des bleus qui se liquéfiaient, dans le ciel, en une mer ardente. Les couleurs tendres et déchirantes de lyrisme se réfléchissaient dans la lagune, de façon que nous glissions dans les cieux vaincus par ces grandes magies, nous avions perdu toute notion du Réel.
M. Barrès.
Venise la sérénissime, combien de peintres, de poètes, a-t-elle inspirés ?
RépondreSupprimer